Après une magnifique médaille de bronze au championnat du monde, Nous nous sommes entretenus longuement au retour de Durban, et Bilel porte un œil nouveau, plus mature sur la suite de sa carrière échiquéenne.
VR : Salut Bilel, Comment s’est passé la préparation en amont de ton championnat ?
BB : Je me suis concentré spécialement sur les ouvertures, j’ai effectué un gros travail de fond qui avait déjà payé à Nîmes. J’étais donc en pleine confiance avant d’aborder ce grand rendez vous
VR : Quel joueur craignais-tu le plus avant le championnat ?
BB : L’Indien Aravin, qui m’avait humilié en 2012 était le joueur qui me faisait la plus grande impression. Il joue très vite et très en confiance, ce qui peut être perturbant pour l’adversaire.
VR : Tu as bien débuté ton tournoi, la défaite contre Pichot ronde 4 a-t-elle fait baisser ta confiance ?
BB : Je suis resté très concentré après cette défaite, et me suis promis de tout donner pour la double ronde du lendemain, ce qui a été positif puisque j’ai réalisé 1,5/2
VR : Parle nous de ta superbe victoire contre Aravin..
BB : J’étais confiant dans l’ouverture grâce à une grosse préparation de mon entraîneur sur place (Jean Noel Riff). J’ai pu prendre une bonne avance à la pendule, mais la position restait très stressante parce que compliquée. J’ai pris le dessus après le coup de rupture d5-d4, dès lors la victoire ne pouvait plus m’échapper.
VR : Tu sembles avoir mûri cette année, en quoi expliques-tu cela ?
BB : J’ai retenu les erreurs du passé, et j’ai essayé d’avoir une attitude très positive tout au long du tournoi et cela m’a souri.
VR : Les années précédentes tu jouais plutôt vite. Cette année, tu as pris plus de temps pour construire tes parties. Ressens-tu une évolution au niveau de ton jeu. ?
BB : Oui je prends plaisir maintenant à gagner des parties techniques, et j’essaye de jouer plus proprement en étant très appliqué.
VR : Qu’as-tu ressenti pendant la dernière partie contre Francesco Rambaldi ? Il semblait que tu étais un peu mieux à la sortie de l’ouverture ?
BB : J’ai bien négocié l’ouverture, mais en suite j’ai raté le fort coup Dc5 qui m’aurait donné un gros plus. Ensuite j’ai essayé d’ouvrir à l’aile roi mais la position noire était trop solide. La nulle a donc logiquement été conclue.
VR : C’est ta première médaille au championnat du monde, un petit mot avant la fin ?
BB : Je souhaite remercier l’ensemble du staff de l’Equipe de France, mes anciens entraîneurs et une pensée très forte pour mon ancien président Roland Reeb !
Rendez-vous dans 2 semaines à Batumi pour le championnat d’Europe !
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